Nico Krebs & Taiyo Onorato

Michel Mallard et Raphaëlle Stopin renouvellent la programmation photo des galeries de la Fnac avec un ensemble de dix expositions individuelles de Mathieu Bernard-Reymond, Stephen Gill, Scarlett Hooft Graafland, Nico Krebs et Taiyo Onorato, Janne Lehtinen, Christophe Maout, Jürgen Nefzger, Loan Nguyen, Stefan Ruiz, Kyoichi Tsuzuki. À partir du 18 avril dans les galeries de la Fnac. Exposition collective à partir du 3 juillet aux Rencontres d'Arles.

Les dix regards rassemblés dans Terrains d’entente (auteurs émergents et artistes confirmés) restituent, sous l’angle de la performance, de la fiction ou du document, un point de vue ludique sur le paysage contemporain. Le paysage, urbain ou rural, est une terre de re-création, une aire d’étonnement, d’amusement. Il n’est pas ce corps étranger à l’homme qu’il lui faut regarder de loin, dans une contemplation déférente. À l’heure où la prise de conscience écologiste fait fleurir une photographie prenant acte des mutations subies par le paysage naturel, et alors que celle-ci induit comme un état de fait l’incompatibilité de l’homme et de la nature et l’ascendance vorace de l’un sur l’autre, le paysage est ici terrain d’entente. Le photographe ménage au travers du champ de son image un espace de cohabitation, où règne la possibilité d’un ordre harmonique. Et pour voir l’éden à sa porte, chacun fait ses petits arrangements avec la réalité.

CHRISTOPHE MAOUT > Le Printemps

Le Printemps de Christophe Maout met en regard formes architecturales et végétales. Le photographe inverse les proportions ; la nature s’érige, sûre d’elle. Le bac à fleurs en bas de l’immeuble, le parterre d’arbustes au bord de la route, en bref l’élément naturel en environnement urbain, à la présence habituellement symbolique, n’est plus ce décorum négligeable mais le sujet même. La profondeur de champ réduite de l’image plonge l’arrière-plan dans le flou ; seules demeurent les grandes lignes du bâtiment, l’essence de son volume. Au premier plan, s’étendent sur la surface de l’image, cerisier japonais, iris et pissenlit. Tiges élancées ou torturées, feuilles rondes, nervures régulières, le vocabulaire du végétal répond à celui du béton et, ainsi exposé, révèle sa richesse formelle.
Christophe Maout parcourt la ville ; son regard, peu à peu, la transforme. Une à une, ces images donnent corps à sa « ville invisible », celle qui est là, en creux, et que chacun à l’aune de sa sensibilité, construit différente.


Christophe Maout, de la série Le Printemps, 2006.


Christophe Maout, de la série Le Printemps, 2006.

Christophe Maout (1967) vit et travaille à Paris. Il collabore aux titres de presse Libération ou Télérama et mène, parallèlement à ses travaux de commande, plusieurs projets personnels ; parmi ceux-ci, Homelux et Le Printemps, séries réalisées entre 2004 et 2006.
En 2007, il fait partie de la sélection photographie du Festival International de Mode et de Photographie à Hyères.



Fnac Toulouse, du 18 avril au 26 mai 2007
Fnac Rennes, du 2 juillet au 1er septembre 2007