Nico Krebs & Taiyo Onorato

Michel Mallard et Raphaëlle Stopin renouvellent la programmation photo des galeries de la Fnac avec un ensemble de dix expositions individuelles de Mathieu Bernard-Reymond, Stephen Gill, Scarlett Hooft Graafland, Nico Krebs et Taiyo Onorato, Janne Lehtinen, Christophe Maout, Jürgen Nefzger, Loan Nguyen, Stefan Ruiz, Kyoichi Tsuzuki. À partir du 18 avril dans les galeries de la Fnac. Exposition collective à partir du 3 juillet aux Rencontres d'Arles.

Les dix regards rassemblés dans Terrains d’entente (auteurs émergents et artistes confirmés) restituent, sous l’angle de la performance, de la fiction ou du document, un point de vue ludique sur le paysage contemporain. Le paysage, urbain ou rural, est une terre de re-création, une aire d’étonnement, d’amusement. Il n’est pas ce corps étranger à l’homme qu’il lui faut regarder de loin, dans une contemplation déférente. À l’heure où la prise de conscience écologiste fait fleurir une photographie prenant acte des mutations subies par le paysage naturel, et alors que celle-ci induit comme un état de fait l’incompatibilité de l’homme et de la nature et l’ascendance vorace de l’un sur l’autre, le paysage est ici terrain d’entente. Le photographe ménage au travers du champ de son image un espace de cohabitation, où règne la possibilité d’un ordre harmonique. Et pour voir l’éden à sa porte, chacun fait ses petits arrangements avec la réalité.

SCARLETT HOOFT GRAAFLAND

À la fois sculpture, photographie et performance, l’œuvre de Scarlett Hooft Graafland choisit pour théâtre les laves d’Islande, les montagnes chinoises et les déserts de sel de Bolivie. Puisant dans les mythologies locales, elle chorégraphie d’étranges ballets : figures nues postées sur toits de couleurs, femmes assises sur tas de sel, silhouette ceintes de bateaux gonflables ou jeunes filles chevauchant une pagode. Ailleurs, elle dispose, dans le sublime d’un paysage embrumé, le cercle parfait d’une pizza sur un lotus. Les étendues de nature sauvage sont la toile de peintures surréalistes, à laquelle elle applique sa palette de couleurs vives et saturées. Ces compositions oniriques empruntent également au Land Art et à sa figure majeure, Robert Smithson. Tous paysages préservés,
à la magnificence éclatante, la photographe les embrasse avec un ludisme tout enfantin.


Scarlett Hooft Graafland, "Vanishing Traces" , de la série Soft horizons, 2007
Courtesy Michael Hoppen Gallery, Londres.



Scarlett Hooft Graafland, "Masmo! 1" , de la série Salt, 2004.
Courtesy Vous êtes ici Gallery, Amsterdam.

Née en 1973, Scarlett Hooft Graafland vit entre Amsterdam et New York. Elle a étudié l'art à l'Académie Royale des Beaux-Arts de La Haye, à l'Académie Bazalel de Jérusalem ainsi qu'à la Parsons School of Design, New York. Son travail s'élabore au cours de ses voyages, nombreux ces dernières années, en Islande, Israël, Chine, Canada, Bolivie. Elle est représentée par la gaelrie Vous êtes ici, Amsterdam et Michael Hoppen Contemporary, Londres. www.scarletthooft.com

Fnac Nice, du 18 avril au 16 juin 2007
Fnac Pau, du 25 juin au 28 août 2007