Nico Krebs & Taiyo Onorato

Michel Mallard et Raphaëlle Stopin renouvellent la programmation photo des galeries de la Fnac avec un ensemble de dix expositions individuelles de Mathieu Bernard-Reymond, Stephen Gill, Scarlett Hooft Graafland, Nico Krebs et Taiyo Onorato, Janne Lehtinen, Christophe Maout, Jürgen Nefzger, Loan Nguyen, Stefan Ruiz, Kyoichi Tsuzuki. À partir du 18 avril dans les galeries de la Fnac. Exposition collective à partir du 3 juillet aux Rencontres d'Arles.

Les dix regards rassemblés dans Terrains d’entente (auteurs émergents et artistes confirmés) restituent, sous l’angle de la performance, de la fiction ou du document, un point de vue ludique sur le paysage contemporain. Le paysage, urbain ou rural, est une terre de re-création, une aire d’étonnement, d’amusement. Il n’est pas ce corps étranger à l’homme qu’il lui faut regarder de loin, dans une contemplation déférente. À l’heure où la prise de conscience écologiste fait fleurir une photographie prenant acte des mutations subies par le paysage naturel, et alors que celle-ci induit comme un état de fait l’incompatibilité de l’homme et de la nature et l’ascendance vorace de l’un sur l’autre, le paysage est ici terrain d’entente. Le photographe ménage au travers du champ de son image un espace de cohabitation, où règne la possibilité d’un ordre harmonique. Et pour voir l’éden à sa porte, chacun fait ses petits arrangements avec la réalité.

STEFAN RUIZ

Officiant pour la presse depuis quinze ans, Stefan Ruiz parcourt, les États-Unis, l’Amérique du Sud ou encore les pays d’Afrique et Orient, portraiturant mineurs, cow-girls, acteurs, photographes, paysans, internés, éboueurs ou chirurgiens dans leur « habitat naturel », contemplant son sujet – qu’il soit portraituré ou paysage – avec ce même curieux mélange d’objectivisme et d’empathie si caractéristique de sa manière. Son exposition dans le cadre de Terrain d’entente présente un corpus de paysages réalisés au fil de ses voyages et rassemblés autour du thème des dispositifs de spectacle. Décor de série télévisée remisé, gradin de fortune perdu dans le désert, manège sans enfants, kiosque aux baies fermées : le paysage semble une vaste scène en attente de ses acteurs.


Stefan Ruiz, Merry Go Round, 2001


Stefan Ruiz, Décor, de la série Telenovelas, 2003-2005

Né en 1966, Stefan Ruiz étudie les beaux-arts à l’Université de Santa Cruz puis la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Venise, Italie.
Il se dirige ensuite vers la photographie et enseigne l’art dans la prison de San Quentin. Collaborateur du New Yorker, The New York Times et de I-D, il est directeur de création de la revue Colors entre 2002 et 2003 et trouve là une tribune lui permettant d’approfondir les thèmes qui lui sont chers. Établi à New York, il poursuit ses travaux de commande, qu’il mène en parallèle de ses recherches personnelles. En 2005, il expose à York et Paris, une série sur l’industrie des telenovelas (séries mexicaines à l’eau de rose) et se voit consacrer une exposition personnelle aux Rencontres d’Arles.

Stefan Ruiz, People est la première monographie rétrospective du photographe. Elle a paru aux éditions Boot Limited.



Fnac Strasbourg, du 18 avril au 16 juin 2007

Fnac Lille, du 12 juillet au 8 septembre 2007